Investir ici et là-bas

<< INVESTIR ICI & LA-BAS >>

Discours introductif du Colloque de l’association internationale AMBASSADRICE

par Cyril CASTRO,

Président d’EUROPE POPULAIRE

Cyril CASTRO, invité du colloque investir ici & là-bas

Cyril CASTRO, invité du colloque << investir ici & là-bas >>

Développer l’échange est la chose la plus noble de l’activité humaine, et investir c’est permettre de développer l’échange.

Investir ICI est important et nécessaire. La France a des atouts rentables que l’on doit encore développer, mais souffre d’un recul des investissements, qui est l’une des causes de nos difficultés actuelles.

Les investissements étrangers ont baissés mais aussi les investissements domestiques. Cela est d’autant plus dommageable que notre monnaie l’EURO est forte depuis 10 ans, ce qui aurait dû permettre des investissements importants, de renforcer notre tissu productif, de faire de nos TPE (Très Petites Entreprises de moins de 20 salariés) des PME (moyenne taille) performantes, calibrées pour la compétition mondiale, ce dont manque la France. Ce manque d’efforts d’investissements, si nous n’y remédions pas rapidement, fera que, lorsque l’Euro baissera, les Italiens et les Espagnols seront mieux armés que nous pour inonder les marchés extérieurs.

Nos grands entrepreneurs ont commis une faute historique en ne profitant pas de cette force pour aider aux développements de PME nationales, fournisseurs, clients et employeurs de demain.

Cet Euro, encore fort quelques temps, doit aussi nous donner un pouvoir d’achat pour mieux investir ailleurs, à l’Etranger, pour plus investir LA-BAS ! Notamment de l’autre côté de cette Méditerranée, qui est notre MERE à tous, cœur du cœur de notre civilisation !

Investir ICI, c’est aussi favoriser l’emploi, thème majeur de toute politique.

Investir LA-BAS est indispensable, c’est d’abord se raccrocher à une croissance qui nous fait défaut, c’est surtout participer à la marche du MONDE !

Comment aider concrètement ? Comment favoriser de manière pratico-pratique ?

1)    Gratuité des services d’UBIFRANCE pour les TPE et harmonisation des services

2)    Présence d’un Ministre à chaque grand-foire internationale, pour l’image et l’importance soulignée de l’export

3)    IDEE, que j’ai défendu il y a 1 an à l’Assemblée :

Charges sociales 0 pendant 24 mois pour tout nouvel employé consacré à l’export au sein d’une TPE.

Donc, on l’a vu, investir, c’est faire preuve de civisme, de citoyenneté à l’échelle du monde.

Mais il faut investir dans un respect de règles éthiques et aussi environnementales, car + on est éthique, + on créera des richesses durables, + on renforcera notre action positive de citoyens d’un Monde qui perdure !

Mais investir là-bas, c’est aussi s’investir là-bas, avec parfois sa famille.

Et ainsi on participe – presque physiquement, charnellement – à faire rayonner la France que l’on représente alors.

Il faut que les conditions d’établissement de nos compatriotes à l’Etranger soient bonnes.

Des écoles, des centres culturels, des aides commerciales sur place doivent être renforcés, alors que des économies nécessaires ces derniers temps, ne leur laissent plus de marges de manœuvre efficaces et suffisantes.

Mais s’expatrier comporte aussi un risque, inhérent à cette belle aventure, notamment quand la situation des pays de destination peut se dégrader économiquement. LE PASSEPORT FRANÇAIS N’EST PAS UN BOUCLIER ANTI-CRISE ! Comment alors ne pas freiner cet élan ?

En proposant des filets de sécurité, on peut permettre de jeter plus loin le filet de l’entreprenariat.

Quels filets concrets ? Je propose entre autres mesures, l’AIDE AU RETOUR que j’ai développé lors de ma campagne législative en 2013.

L’AIDE AU RETOUR consiste à donner la priorité de logement et d’emploi (avec cela, on assure le socle d’une vie) à chaque Français – s’il en a besoin et en fait la demande – de retour d’un séjour professionnel de longue durée à l’Etranger.

Cette aide au retour n’est pas une philanthropie ou un assistanat vain. C’est un acte pragmatique et rentable pour notre Pays.

En effet, on permet cette aide notamment à l’emploi au service d’un travail qui valorisera les compétences acquises, par exemple au sein d’une PME en France qui doit exporter dans le pays de provenance de notre compatriote, dans son pays d’expatriation précédente.  Car notre compatriote, qui aura passé 3, 5, 10 années de sa vie à l’Etranger aura acquis souvent une langue, une connaissance immense de la culture, des mœurs de l’autre pays, de ce là-bas en question, et sera donc un « outil » pour y exporter, plus et mieux.

Ce Français ou cette Française de retour est un atout pour notre pays tout entier et notre tissu d’entreprises.

D’autant plus que ce Concitoyen auprès de ses partenaires, de ses voisins, de ses amis, a représenté la France. La France, avec le Français, 3è langue du monde et porteur de valeurs fortes, doit recommencer à faire rêver et à inspirer le Monde.

La Francophonie, à côté d’une Europe malheureusement en panne, est la chance de notre avenir, culturel, démographique, économique – et donc entrepreneurial, c’est notre thème – et – j’oserai dire – spirituel…

Je conclurai donc, pour ouvrir notre débat par cet appel sincère :

Vive la France plus forte et donc plus juste, Vive une Europe, différente et plus intégrée, et vive la Francophonie coopérative… au service de l’investissement financier et humain. Par la raison, mais aussi par le cœur !

 

Je vous remercie de m’avoir entendu !